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15 août 2003 |
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Mais comme
il était coquin notre brave bougre, il mettait au feu quelques branches
de romarin et de thym qu’il avait ramassé en chemin.
Aussitôt l’odeur intriguait les villageois qui s’approchaient
pour voir un peu ce qui mitonnait dans le chaudron d’Augustin… Tè !
le soir ou il s’était arrêté à Petit Palais, le premier à venir le
voir, c’est Bertin et très vite il est allé chercher deux
belles cèbes et un bout de céleri pour accompagner le caillou.
Mais il n’était pas tout seul à avoir senti la soupe et c’est
très vite un beau défilé : voilà Médée avec deux belles
carottes et une tête de l’ail, et puis Marcel avec une poignée
de haricots secs, puis Marius qui avait quelques poireaux du pied
d’une vigne et qui se dépêchait de les jeter dans le chaudron ;
et c’est encore Léon et Moïse avec une belle coucourde
qu’ils avaient chippée au papé « Péiroun » de St
Jean ! et encore d’Janet qui s’amène avec des belles
patates, vé vé « la
Galoun » qui arrive avec un bouteilloun d’huile d’olive et Léopol
avec deux beaux navets ; voilà encore la Berthe, toute
essoufflée, un torchon sous le bras, d’ou elle sort un beau jarret et
une saucisse toute fraiche : Marcelle l’a vu passer, elle
aussi arrive avec ses tomates Saint-Pierre et quelques poivrons et ça
continue un bon moment. On
rajoute encore un chou pointu, des feuilles de blettes et, je ne sais même
plus tellement il y en avait …. Et pendant
ce temps, tout ce beau monde est bien content de se retrouver et d’un
peu se raconter ce qui se passe ici ou là et ils oublient de rentrer à
l’oustaou. Augustin,
lui, il continue de tourner la soupe et voilà qu’elle répand une sacré
bonne odeur, elle est prête ! Alors Augustin
prend un air contrarié : » Mais qu’est-ce que je vais faire
de toute cette soupe ? Il faut absolument que vous restiez la manger
avec moi. » Mireille
est la premièr d’accord : justement il lui reste un pot de pistou
qu’elle va chercher et qu’elle verse dans le chaudron sans faire de
manière. Et
ma foi ! personne ne se fait prier : on trouve vite des bols
chez les uns et les autres, et chacun se régale. Tous sont
rentrés chez eux, un peu plus riche d’un peu d’amitié, et notre
brave Augustin, il est un peu content en répliant son caillou.
Il ne risque pas de l’oublier … pour la prochaine soupe ! Il
n’y a pas vraiment de recette à la soupe aux cailloux, c’est tout
simplement la soupe de la générosité, de la gentillesse, et de
l’amitié
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Webmestre : sarahboggs@free.fr
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